À la Polyvalente Louis-J.-Robichaud de Shédiac, des élèves du cours de cuisine professionnelle produisent des capsules vidéos basées sur le curriculum de leurs cours qui seront ensuite partagées avec toutes les écoles de la province via YouTube.
À la Polyvalente Roland-Pépin de Campbellton, les élèves du cours de charpente et de menuiserie ont créé un partenariat avec le Parc Sugarloaf qui achètera les produits qu’ils fabriquent, tels des cabanes d’oiseaux, des tables de pique-nique, des bancs, des poubelles, etc.
En partenariat avec la Coop d’Arts des Appalaches, des élèves de la Polyvalente Alexandre-J.-Savoie de Saint-Quentin créent et fabriquent des vitraux qui reflètent l’identité culturelle des gens de la communauté, et qui seront mis en vente dans le cadre du Congrès mondial acadien 2014.
Ces projets cadrent tous dans une nouvelle tendance en éducation qui gagne de l’ampleur à travers le monde, soit le concept de l’École communautaire entrepreneuriale consciente (ECEC). En devenant les initiateurs, les réalisateurs et les gestionnaires d’un projet qui répond à un besoin réel dans l’école ou dans la communauté, les jeunes développent le goût de s’entreprendre, c’est-à-dire de vouloir s’engager, d’assumer leurs responsabilités et de reconnaître que l’effort est un préalable à la réussite et que le travail d’équipe est essentiel pour atteindre un but commun. Plus de 70 écoles francophones prennent part au programme des Écoles communautaires du Nouveau-Brunswick (ECNB).
Pour les enseignants qui souhaitent engager leurs étudiants dans un projet entrepreneurial, l’organisme Place aux compétences (PAC) peut leur apporter une aide précieuse. Cet organisme communautaire sans but lucratif mobilise les secteurs public et privé dans le développement de la culture entrepreneuriale dans les domaines de la formation, du travail et de l’éducation au Nouveau-Brunswick. Grâce au financement de nombreux partenaires, PAC a appuyé près de 200 projets engageant des milliers d’élèves dans plusieurs écoles.
« PAC aide les gens à travailler ensemble et enlève les obstacles auxquels font face les enseignants pour faire fonctionner leurs idées de projets. Les enseignants remplissent un scénario d’apprentissage nous démontrant comment les jeunes vont être les gestionnaires du projet ainsi que le service, produit ou évènement concret qu’ils souhaitent mettre en place. Quand le projet est approuvé, nous l’appuyons avec de l’aide financière », dit Jean-Louis Caron, directeur général de PAC.
« Souvent en éducation, dans une structure plus traditionnelle, un enseignant ou une enseignante peut avoir une idée ou le goût de mener un projet communautaire, mais souvent il ou elle ne sait pas où aller pour de l’aide. Et l’idée s’arrête là en raison de maintes contraintes. Nous, on veut enlever ces obstacles, on leur vient en aide pour leur donner accès aux ressources dont ils ont besoin pour amener les élèves à réaliser ces projets. »
En plus de l’aide financière, PAC donne de la formation aux enseignants et aide les classes qui mènent des projets à établir des contacts avec des organismes, des entreprises et des individus clés dans la communauté.
Selon la présidente de PAC, Lise Babineau, il y a plusieurs bénéfices pour les jeunes. « Les projets entrepreneuriaux rendent les jeunes plus autonomes. Le jeune apprend non seulement la théorie, mais il le met en pratique. Sa confiance et sa motivation de rester en salle de classe augmentent. Et puis, il y a des jeunes qui vont se trouver là-dedans et se découvrir des talents cachés. »
PAC travaille beaucoup en collaboration avec le réseau des agents communautaires dans les écoles. Ces derniers sont au fait des besoins de la communauté, de même que des projets qui ont lieu à travers la province. Ils peuvent ainsi servir de guide auprès des enseignants et de leurs élèves dans la mise sur pied de partenariats essentiels pour mener leurs projets.
Les parents qui aimeraient voir leur école encourager davantage des projets entrepreneuriaux en salle de classe pour leurs jeunes peuvent ainsi en parler avec leurs enseignants ou communiquer avec leurs agents communautaires. Il est également possible d’obtenir plus d’information sur le site Web de PAC et de consulter le site apprendreetentreprendre.ca pour visionner une panoplie de projets intéressants réalisés par différents jeunes à travers la province.
Nathalie Landry est une consultante en communications pour le changement social. Son entreprise, Écho Actions, donne un coup de main aux organismes à but non lucratif ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises au niveau des relations publiques, des médias et du markéting. @EchoActions
Sources :
Ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance – programme des écoles communautaires: http://www.gnb.ca/0000/ecolescommunautaires.asp
Place aux compétences : http://www.pacnb.org/
Apprendre et entreprendre : http://www.apprendreetentreprendre.ca/
Organisation internationale des écoles entrepreneuriales conscientes : http://www.oiecec.org/fr/