Sarah Short sait qu’habiliter les jeunes et renforcer leur autonomie peut les aider à accomplir de grandes choses. Agente de développement entrepreneurship jeunesse chez Entreprise Grand Moncton (EGM), elle mène des initiatives pour la jeunesse visant à soutenir le talent des jeunes dans la région.
« Les idées que les jeunes ont – que ce soit pour améliorer leur école, leur communauté ou le monde – sont extraordinaires. Nous devons vraiment trouver plus d’occasions pour écouter nos jeunes. »
Une des façons qui aide EGM à remplir cet objectif est d’offrir les Camps entrepreneurship jeunesse. Ces camps s’adressent aux jeunes de 9 à 12 ans et ont lieu à Dieppe, Moncton et Riverview pendant les mois de juillet et août. En une semaine, les jeunes se dotent d’une idée de produit qu’ils souhaitent vendre, ils développent un plan d’affaires, ils reçoivent un prêt de 20$, ils achètent les fournitures dont ils ont besoin et ils vendent finalement ce produit dans un marché lors du dernier jour du camp.
« L’an dernier, les jeunes ont fabriqué et vendu des choses comme des bracelets, des bijoux, des peintures, de la barbe à papa… L’une des entreprises qui a connu le plus de succès au niveau financier vendait des brochettes aux fraises et à la guimauve. Les stocks se sont bien sûr écoulés en quelques minutes. »
Sarah dit avoir beaucoup d’appui de la communauté. Plusieurs personnes viennent visiter le marché des jeunes. Mais le plus frappant, c’est l’impact de ce camp sur la confiance des jeunes.
« Un garçon en particulier était très timide et ne parlait pas trop en début du camp. Vers la fin de la semaine, il a décidé qu’il allait faire carrière comme entrepreneur. Il avait toujours voulu travailler pour une certaine compagnie. À la fin, il disait à sa mère que non seulement il allait travailler pour cette entreprise, mais qu’il en serait le propriétaire et donc le patron. »
« Une autre de mes campeuses, une jeune fille, possédait déjà son propre service de traiteur. Elle vend des petits gâteaux. Elle a pu partager des exemples de sa façon de faire des affaires. Ça a donné aux jeunes un point de vue très réel de ce que ça signifie être une jeune propriétaire d’entreprise. Elle a montré aux jeunes qu’ils peuvent continuer leurs projets entrepreneuriaux, même une fois que le camp est terminé. »
Sarah s’implique également dans le Défi entrepreneurship jeunesse, qui en est à sa 9e année. L’évènement aura lieu le 15 mai 2014 à Moncton.
« La catégorie « Jeunes leadeurs » récompense les élèves de la maternelle à la 6e année pour des projets novateurs et créatifs qu’ils réalisent en salle de classe. Pour les élèves de la 7e à la 12e année, nous avons à la fois la catégorie « Idée innovante d’affaires » qui les encourage à présenter une idée d’entreprise et la catégorie « Entreprise sociale », qui les encourage à trouver des solutions aux problèmes de la société. »
Les jeunes plus âgés (16 ans et plus) qui aimeraient se lancer en affaires pour créer leur propre emploi d’été grâce au programme SEED peuvent s’affronter dans la catégorie « Entreprise d’été », afin de remporter une somme d’argent appuyant leur projet. Et, nouveauté cette année, la catégorie « Catalyseur d’idées » (pour les jeunes de 18 à 35 ans) aidera les jeunes à transformer leurs idées novatrices en de véritables entreprises. Les gagnants se verront offrir une formation et du mentorat par Planet Hatch, un incubateur d’entreprises qui permet aux entrepreneurs d’avoir accès aux meilleures ressources, afin de les aider à développer et à lancer leur entreprise plus rapidement.
« Les finalistes à travers la province se rassemblent à Moncton pour présenter leurs idées à un jury, un peu comme dans l’émission Dans l’œil du dragon. Ils font également du réseautage et interagissent avec le public, ce qui leur permet de forger des liens importants avec des entrepreneurs et des représentants d’organisations clés dans la communauté. »
Sarah dit que le Défi entrepreneurship jeunesse est une excellente occasion pour les enseignants du Nouveau-Brunswick d’intégrer des projets entrepreneuriaux dans leur curriculum. Le prestige de ce concours aide à motiver les élèves.
De telles initiatives pour la jeunesse sont également importantes pour aider à combler le fossé générationnel, puisqu’elles encouragent les jeunes à s’impliquer dans les discussions sur nos collectivités, notre province et l’avenir de notre planète.
« Nous devons encourager nos jeunes à prendre des risques et à innover. Je pense parfois que l’une de nos plus grandes faiblesses dans cette province est notre peur d’essayer de nouvelles choses. Nos programmes disent aux jeunes : « Bel essai ! Si ça ne fonctionne pas, essaie à nouveau ! ». C’est ainsi que l’on favorise le développement de l’esprit entrepreneurial. Et cette attitude doit commencer tout d’abord chez les jeunes. »
Nathalie Landry est une consultante en communications pour le changement social. Son entreprise, Écho Actions, donne un coup de main aux organismes à but non lucratif ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises au niveau des relations publiques, des médias et du marketing. @EchoActions
Sources :
Entreprise Grand Moncton : http://www.greatermoncton.org/fr
Défi entrepreneurship jeunesse 2014 : http://www.greatermoncton.org/fr/yec
Camps entrepreneurship jeunesse : http://www.greatermoncton.org/fr/camps-entrepreneurship-jeunesse
Programme SEED Entrepreneurship pour étudiants : http://www2.gnb.ca/content/gnb/fr/services/services_renderer.16976.html
Planet Hatch: http://planethatch.com/en
Dans l’œil du dragon : http://dragon.radio-canada.ca/